Maternité Organisation et productivité

Et si nous parlions allaitement ?

Hello mes #Beauties,


J’espère que vous allez bien. Je sais que cela fait un petit moment que je n’ai rien écris par ici. Et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Je vais essayer de répondre à une question qui m’a été souvent posée concernant l’allaitement : comment gérer son allaitement lorsqu’on va reprendre une activité professionnelle ?

Disclaimer : je vais vous partager mon expérience personnelle, celle que j’ai vécu avec mes deux allaitements, qui ont d’ailleurs été différents. J’ai cependant pu reproduire certaines choses de manière assez naturelle, et donc acquérir une « expérience ».

Tout d’abord : CALM DOWN.
Inutile de se mettre la pression plus qu’il ne le faut. Vous avez le choix d’allaiter ou non, il faut que cela demeure un plaisir et non une obligation, et je ne vous conseille pas de vous lancer dans cette aventure juste pour faire comme tout le monde…

Les bienfaits de l’allaitement :

La mère, et le médecin que je suis, ne peut s’empêcher de vous rappeler les multiples bienfaits de l’allaitement : aussi bien pour vous, que pour votre bébé :
– amélioration du lien mère – enfant
– reprise d’une forme plus rapide en post partum, avec perte de poids, et diminution du risque de cancer du sein par exemple.
– alimentation riche et constamment adaptée aux besoins de votre enfant
– plus économique, et plus pratique …
Je vais m’arrêter là, mais vous l’aurez compris: les bienfaits sont bel et bien nombreux. Et on ne cesse à ce jour de trouver de nouvelles fonctions et tâches au lait maternel. Un elixir !

Mais cela serait vous mentir que de vous dire que l’allaitement sera facile et de tout repos. Détrompez-vous: plusieurs réveils dans la nuit, l’impression d’être une vache à lait au début… C’est assez éprouvant physiquement et moralement, mais cela vaut vraiment le coup. Vous allez pouvoir profiter d’une relation exclusive avec votre bébé, et poursuivre ce lien initié pendant la grossesse, lorsque celui-ci était dans votre ventre.

Mes conseils pour faciliter l’allaitement :


_ les premières semaines : c’est un allaitement à la demande. C’est bébé qui décide du rythme et de la fréquence des tétées, je le répète : C’est BEBE qui décide ! Il est important d’être à l’écoute des signes qui annoncent qu’il a faim et progressivement un rythme va s’installer : une tétée toutes les 3h par exemple, et un nombre différent pendant la nuit. Il faudra bien vous hydrater les premières semaines (je vous conseille des soupes, des potages, des choses très facile à digérer) pour laisser le temps à votre corps de récupérer de l’épreuve qu’il vient de vivre, et surtout pour avoir les réserves nécessaires pour favoriser votre lactation…
Pensez à vous procurer des bouts de sein : les premières tétées peuvent être douloureuses car les tétons sont encore sensibles et peu habitués. Cela m’a sauvé, et épargné bien des grimaces.

– au bout d’un mois d’allaitement exclusif, vous pouvez commencer à utiliser le tire-lait. Vous pourrez donc commencer à constituer votre stock de lait en vue d’une reprise d’activité (ou non), ou même pour pouvoir sortir sans être obliger d’allaiter à l’extérieur (si cela vous gêne ou que cela n’est pas possible). Par exemple: vous êtes en visite chez de la famille ou des amies, et vous n’avez pas envie d’allaiter sur place par pudeur: vous pourrez emporter votre petit flacon de lait maternel au cas où bébé réclame.

Tirer son lait, comment s’y prendre ?


Lorsque vous utilisez le tire-lait (par exemple une fois par jour), vous enlevez une tétée pour bébé, sauf que celui-ci voudra téter autant de fois que d’habitude. Il est donc important d’y aller progressivement dans la constitution de votre stock; en veillant à bien augmenter vos apports hydriques pour pouvoir assurer les tétées habituelles de bébé + celle du lait à conserver. En général, 1 tétée (tire-lait) par jour pendant 1 semaine vous permettra de constituer progressivement votre stock. Ou si le rythme est trop difficile pour vous : vous pouvez faire 1 jour sur 2. Ce qui compte, c’est de vous adapter tout en veillant à répondre aux besoins de bébé. En lisant cela, vous comprenez donc pourquoi il est important d’anticiper le plus possible sa reprise du travail. Attention à ne pas attendre la veille de la reprise d’une activité pour vous y mettre : cela compromettrait fortement votre allaitement maternel, et ce serait dommage.

Une fois que vous aurez repris le boulot (malheureusement trop tôt à mon goût), Bébé pourra prendre votre lait au biberon. Pour mes deux petits, il n’y a pas eu de confusion sein-biberon. Il existe désormais plusieurs marques de biberons qui font des tétines très physiologiques (mon deuxième a bien aimé les tétines MAM et celle de Tommee tippee Closer to Nature).

Pendant que vous êtes au boulot : il faut conserver le rythme des tétées.
Veillez à aller tirer votre lait toute les 3 à 4h en fonction de votre engorgement mammaire. Hors de question de rester toute la journée sans exprimer votre lait : sinon bonjour les complications de l’allaitement ! Cela peut aller de l’engorgement mammaire (avec tension au niveau des seins, douleurs, maux de tête, sensation d’être fébrile) jusqu’à l’abcès du sein (nécessitant une intervention chirurgicale)…


Je pense que c’est le plus dur : trouver un lieu où on peut s’installer confortablement pour le faire. Sachez que vous avez le droit d’exiger un lieu à votre employeur, et vous avez surtout le droit à une heure par jour pour allaiter votre enfant ou tirer votre lait (code du travail). Une brassière qui permet de maintenir les téterelles peut être utile, et cela permet d’avoir les mains libres.

Le matériel nécessaire :
_ un tire-lait :
J’ai loué le mien chez Grandir Nature, les deux fois. On envoie les ordonnances par mail, on reçoit la machine en 24 à 48H. Le service est top, avec des conseillères disponibles et le petit plus c’est qu’il y a un choix important de tire-lait en fonction de l’utilisation. Le mien est compact, pèse moins de 1kg (0,5g exactement) et se range facilement dans mon sac à dos. Il fonctionne également avec des piles, ce qui me permet de l’utiliser partout : en amphi, dans la voiture, dans ma chambre de gardes…

Il faut des flacons pour le stockage, en verre ou en plastique. Un sac isotherme pour le transport, vous pouvez également utiliser des sachets de congélation pour lait maternel avec étiquetage possible. Il est important de noter la date et l’heure (pour connaitre la durée de conservation possible).

Autres astuces :
– Tisanes d’allaitement : 2 tasses minimum par jour, en plus de mes apports hydriques habituels. Certaines femmes ont une lactation importante sans avoir besoin de supplément (et ce n’est en aucun cas une question de bonnet)
– Baume protecteur et cicatrisant : crème à la Lanoline ou celle de Melicare.
– Coquillage d’allaitement : aux propriétés apaisantes et cicatrisantes. Je ne les ai pas réellement utilisé: je n’y pensais pas systématiquement pour le premier, et pour le second, je n’ai même pas eu le temps.
– Bustier Easier ou bustier d’allaitement dont je vous ai parlé plus haut : j’en profitais pour fermer les yeux, et faire une pause.
– Les bouts de sein : indispensable selon moi, pour les premières semaines car bébé ne saisit pas forcement comme il faut le mamelon, et les tétons sont très sensibles.

Il faut bien sûr veiller à avoir une bonne position du bébé face à votre sein. c’est ce qui vous permettra d’éviter les crevasses et autres désagréments.

Enfin, je dirais qu’il faut apprécier ces moments de proximité avec son petit. Cela passe tellement vite, et c’est surtout magique.

Je suis fière de dire que j’ai pu allaiter mes petits mais je ne me permettrai jamais de blâmer celles qui ne l’ont pas fait. C’est là que j’aimerais que nous soyons bienveillantes les unes envers les autres, car certaines femmes n’y arrivent pas, ont des blocages ou ne veulent tout simplement pas. Ma mère par exemple n’a pas pu m’allaiter mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je suis née très grande prématurée, elle a essayé en tirant son lait, mais c’était trop compliqué…

Donc je pense que nous devons être vigilantes lorsque nous discutons avec des jeunes mères : nous ne connaissons pas leur histoire, les conditions de leurs accouchements ni leurs relations avec leur bébé. On peut informer, diriger vers des sources d’informations fiables (et pas forcément les forums …), les pousser à consulter des professionnels de la lactation et il y en a pleins !

Nous pouvons informer mais en aucun cas JUGER.
Rappelez vous : bienveillance en tout point.



J’espère que cet article vous aura été utile. En complément, je vous mettrais une vidéo en IGTV sur mon compte instagram @beauty.in.your_life.

Donnez moi vos avis et vos ressentis en commentaire.

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